mercredi 19 avril 2017

Autopsie, tome 1 : Whitechapel

Je ne suis pas une très grande lectrice de roman policier, je préfère les thrillers. Mais vous trouverez tout de même dans ma bibliothèque, certains livres qui ont fait exception comme Sherlock Holmes ou Arsène Lupin. Ma petite pépite à moi tourne autour de Jack l'éventreur. Mon intérêt pour ce meurtrier augmente de plus en plus au fil des années. [Je suis tout à fait saine d'esprit, je vous rassure ! Enfin, je n'ai pas encore fini à Asylum, c'est déjà bien]
Vous l'aurez compris, je suis donc très souvent à la recherche d'une histoire autour de mon tueur préféré. C'est durant l'une de mes promenades habituelles en librairie que je suis tombée sur Autopsie
  • Petit point important à noter : il s'agit d'une adaptation libre de l'histoire mystique de ce personnage, l'auteur a donc pris des libertés de façon à ce que les informations réelles coïncident avec sa fiction.




Plongeons ensemble dans le Londres de 1888. Audrey Rose, le personnage principal, est une jeune femme hors du commun. En avance sur son temps elle refuse de ressembler à ces femmes typiques du 19e au comportement exemplaire de filles bien élevés, elle ne raffole pas de la mode, du dress-code, des mœurs de l'époque et surtout de participer aux mondanités. Audrey Rose est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, elle est fière, indomptable, insoumise aux hommes, courageuse et curieuse. Tête de mule, elle réussit à convaincre son oncle de la former en tant que légiste. Elle assiste déguisée en garçon à ses cours, elle trifouille dans les corps inertes.



Récit prenant son ancrage au 19e, le lecteur se retrouve confronté à une femme moderne qui endosse le rôle de donner une vision critique de la place de la femme dans la société de l'époque.

Un autre personnage est important dans l'histoire ; il s'agit de Thomas. Jeune étudiant de son oncle, charmeur, prétentieux qui apporte un côté mystique, léger et humoristique au roman. Intelligent et avec une capacité de déductions incroyables, il rend le côté sombre de l'histoire plus fluide et mystérieuse. Il s'amuse à courtiser Audrey Rose dans les moments les plus sombres. Travaillant ensemble, on a un côté compétition entre les deux, mais aussi de complémentarité.

C'est sur cette table d'autopsie que se retrouve le corps de Mary Ann Nichols, la première victime de Jack l'éventreur. Au fil des indices, Audrey Rose prend conscience qu'il se pourrait qu'elle connaisse le coupable. Elle se lance donc dans une enquête pour résoudre cette affaire.

Cette histoire est empreinte d'une dualité importante. Par l’opposition entre la Haute Société et les bas-fonds londoniens, par la sombre histoire de jeunes filles assassinées et la sensualité glissée par Thomas dans le roman et par l'horreur et l'attrait de ce métier sanguinolent.

L’enchaînement des événements n'est ni trop lent ni trop rapide, il n'y a pas de passage trop longs inutile ce qui est une très bonne chose. Il s'agit d'une enquête avant tout, les indices doivent donc être trouvés, énoncés, analysés. Le point important de ce roman : les autopsies. Les descriptions d'autopsie sont bien décrites et détaillés sans rentrer dans l'excès et se glissent de façon naturelle dans le récit. On se retrouve plongé dans l'ambiance d'une salle d'autopsie ; partagés entre dégoût et l'envie d'en savoir un peu plus. L'atmosphère de cette salle rend bien l'univers morbide, sombre, sanguinolent de Jack l'éventreur. J'ai trouvé que la noirceur et la romance sont bien dosées de façon à s’imbriquer parfaitement et que l'un n’empiète pas sur l'autre.

On se doute de l'identité du coupable assez vite [pour ma part, je l'ai deviné dès le début.] Pour certains, cela peut être un point négatif, mais le fait de le savoir ne m'a pas gâché ma lecture bien au contraire. C'était intéressant de voir l'évolution du récit, de chaque personnage, de confronter ma propre opinion à celle du personnage et de découvrir en même temps qu'Audrey Rose les véritables motivations du coupable.

Ce que je reproche à ce roman, c'est le manque de tension. Dans ce genre de lecture, je veux être malmenée, être essoufflé au bout de ma lecture. La révélation à la fin du roman va dans se sens, mais la tension redescend bien trop vite. Celle-ci retombe bien avant la révélation finale ; elle n'est ni déstabilisante ni pesante.  


Auteur : Kerri Maniscalco
Éditeur : Milan
Genre : Horreur
Nombre de pages : 350 pages
Prix : 15.90€











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